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La biospéléologie aujourd’hui

Aujourd’hui les bio-spéléologistes modernes ont quelque peu revu les théories de leurs anciens même si les grandes lignes demeurent toujours : cela n’enlèvera rien aux géniaux précurseurs que furent Racovitza ,Jeannel, et quelques autres… La facilité des voyages d’un point du globe à l’autre a permis la multiplication des expéditions et par là même a contribué à l’ accroissement de nos connaissances dans ce domaine.

Ajoutons aussi que les techniques de la spéléologie moderne en facilitant la progression par l’allègement du matériel (plus de lourdes et encombrantes échelles, plus de treuils,…) ainsi que le développement des techniques de progressions sur cordes ont de façons remarquables élargie nos connaissances de la biologie souterraine : en descendant toujours plus profondément le bio-spéléo a pu rencontrer communément des formes vivantes qui ne se trouvaient qu’exceptionnellement dans les cavités superficielles. Le genre Hydraphaenops des Pyrénées en est l’exemple typique :l’H.pecoudi qui ne se rencontrait qu’une fois tous les 50 ans, est observé régulièrement aujourd’hui à –200 m dans les entrailles du massif du Sourroque.

L’ancienneté des cavernicoles n’est pas la même pour tous ,et leurs modes de pénétration dans le domaine souterrain eurent lieu selon des voies différentes . Ainsi ce phénomène se déroule t’il encore de nos jours sous nos yeux comme le montrent l’étude des faunes qui peuplent les montagnes d’Afrique, où la morphologie d’espèces proches semble influencée très clairement par les conditions environnementales d’altitude de température, d’humidité: vie plus ou moins en surface ,hypogée ,ou endogée ,yeux entiers ou en nette régression, épaisseur et pigmentation des téguments plus ou moins fins ou épais, plus ou moins colorés !

Mais le meilleur exemple qui puisse appuyer ce qu’on soutient ici ,semble bien être la colonisation par des formes de coléoptères « ultras-évolués » de tubes de lave d’age récent au Japon. Ainsi cet exemple nous montre un autre chapitre de la bio spéléo moderne, celui qui nous montre que la notion de « cavernicole » n’est pas à prendre au sens limitatif du terme, puisque ce domaine n’est pas restreint aux seules cavités pénétrables à l’homme mais que celles-ci ne sont qu’un regard sur un milieu souterrain éminemment plus vaste constitué dans les régions Favorables par l’immense réseau des fentes, fractures, éboulis et autres MSS (milieu souterrain superficiel de …)

Ce qu’il convient aussi de retenir ici ,c’est que les plus anciens « conquérants » des « cavernes », pour simplifier, sont considérées comme des lignées ayant atteint le terme de leur existence, elles sont pour ainsi dire dans un cul de sac évolutif, seul le milieu souterrain où elles ont trouvé refuge il y a des millions d’années leur a permis de survivre jusqu’à nos jours, ce qui leur a valu d’être considérées comme des fossiles vivants ! Les autres lignées qui leurs étaient contemporaines ont été soit éradiquées, ou encore ont pu suivre d’autres voies … Ad augusta per augusta

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